Passacaille (1987)

flûte, clarinette, cor, violon, alto, violoncelle, contrebasse

création : ensemble d’étudiants du CNSM de Lyon dirigé par Ching Lien WU, Festival de France. Auditorium des Halles, Paris, le 3 Octobre 1987.

partition : pdf sur demande au compositeur

  1. Enregistrement :

Extrait de la partition : passacaille

Présentation :
Cette passacaille ne s’écarte pas de ses modèles classiques dont le principe d’écriture est la variation perpétuelle, en tuilage sur un thème obstiné.
Le thème de neuf notes est exposé en rythme ternaire suivi d’un contre-sujet dont seront utilisés les dérivés.
La pièce est en trois parties qui suivent les trois phases du thème :
1- cellule mélodique de base qui contient les trois intervalles fondamentaux : septième  majeure, quarte juste, triton.
2- ouverture intervallique et de tension expressive.
3- résolution.
Toutes les transpositions possibles du thème sont utilisées, selon un  réseau particulier (basé sur les notes absentes du sujet), mais certaines transpositions sont présentes deux ou plusieurs fois. Par rapport au thème se déroule un double de ce  thème traité comme un contrepoint en pointillé, selon un parcours divergent, à partir de l’identité – canon à l’unisson, dérythmé, sorte d’ornementation du thème lui-même – jusqu’à une importance plus affirmée pouvant aller jusqu’à un renversement des rôles.
Nous avons ainsi un triple parcours : deux parcours divergents du thème (dont l’un est caché et suit un déroulement temporel différent) ainsi que le contre-sujet et le développement de ses dérivés qui tisse le contrepoint proprement dit.
La première partie utilise, outre l’exposition du thème sur ré, les trois transpositions principales sur do, ré dièse et mi et ses homologues par mouvement contraire si bémol, si, la bémol.
L’allure générale est l’accélération: transformations rythmiques, modulation du temps à l’intérieur du thème qui prélude à des ruptures de mètres et la mise en mouvement du thème par dispersion dans les registres, mélodies de timbres, etc. conduisant à son atomisation. Enfin la dissolution du thème dans sa fonction, par ornementation, donne naissance à une monodie de cor.
La dernière partie peut être décrite comme une strette de tous les éléments dans une giration perpétuelle.