Trois extraits du Paradis (1988)

flûte (flûte en ut, flûte en sol, flûte basse), contrebasse, percussions

création par Françoise Ducos, flûte, Thierry Vera, contrebasse, Claude Ferrier, percussions, salle Varèse, CNSM de Lyon le 23 Juin 1988.

partition : pdf sur demande au compositeur

Enregistrement :

extraits de la partition :
01 Trois extraits du Paradis
02 Trois extraits du Paradis
03 Trois extraits du Paradis

Présentation :
Le titre fait référence au Paradis de la  Divine Comédie de Dante, dont trois extraits sont placés en sous titre des mouvements.
Les trois mouvements forment un triptyque dont les parties s’enchaînent comme la trame du poème. Cependant, ils gardent leurs caractère d’extraits , de « moments musicaux » très différents dans la forme, l’instrumentation, les techniques utilisées.

Premier extrait (flûte basse, contrebasse, gongs thaïlandais, cymbales, toms, bongos, clams)
Chant premier
« Elle avait les yeux dans le soleil
Aigle jamais ainsi ne la fixa »

Conçu comme un grand élan, cet extrait se caractérise par l’utilisation percussive des instruments et par le travail sur les timbres. Le rythme, élément premier, se développe en métabole, par phase, dans des proportions très précises qui expriment la contraction du temps. Contrastant par son immobilité, l’évolution de la tension harmonique et des couleurs sonores, par filtrage, en constitue un autre principe.

Deuxième extrait (flûte, contrebasse, marimba)
Chant 24
« Songez à son désir immense, et répandez
Sur lui quelques rosée, car vous buvez sans cesse
A la source d’où vient le savoir dont il rêve »
Cette deuxième partie commence par une écriture en trio. Chaque voix est autonome et induit son propre développement. Cette  introduction est suivie d’un chant de contrebasse dans un temps très étiré, à caractère méditatif. Enfin, la musique se résorbe dans la rapidité du mouvement qui évoque la symbolique des cercles concentriques.

Troisième extrait (flûte en sol, contrebasse, gongs thaïlandais, tam-tam et crotales)
Chant 22
« Là est parfaite, entière et accomplie
Toute aspiration : dans cette sphère unique
Chaque partie est là où toujours elle fut »
La pièce se termine par une monodie des trois instruments où la flûte alto joue le rôle conducteur. Le principe compositionnel de la monodie, la couleur de la flûte en sol et l’utilisation des résonances participent à l’unification finale de l’écriture.